Aider les conducteurs et conductrices à prévenir les blessures : 5 incontournables de l’ergonomie
Le 16 juillet 2025
Les blessures ergonomiques ne surviennent pas nécessairement du jour au lendemain.
Parfois, elles se développent au fil des années. Jusqu’à un certain avant-midi, après deux décennies sur la route, un conducteur saute de l’habitacle et ressent une douleur aiguë au genou. Ou une conductrice tire le pivot d’attelage d’un mauvais angle et se fait une entorse d’épaule.
Qu’il s’agisse d’une blessure soudaine ou d’un problème d’articulation qui a évolué lentement, le résultat est le même : un congé de travail, de la douleur, et, possiblement, une carrière interrompue.
Conduire de 12 à 14 heures par jour provoque beaucoup de tension dans le corps. Sans la bonne dose de mouvement, de posture idéale et d’équipement, les chauffeurs et chauffeuses peuvent en prendre un coup bien avant leur retraite.
Les cinq conseils suivants, tirés du nouveau cours Ergonomie pour les conducteurs de CarriersEdge, sont conçus pour aider les gestionnaires de flotte à entretenir une conversation avec les conducteurs, en les encourageant à demeurer forts et indolores, afin qu’ils puissent continuer à accomplir le travail qu’ils aiment, sans briser leur corps.
No 1 Commencer avec une posture neutre
Un grand nombre de camionneurs compensent pour de vieilles blessures ou leur inconfort sans le réaliser, en se penchant d’un côté, en s’affalant, ou en se soutenant d’un bras ou d’une jambe. Au fil du temps, ces habitudes s’accumulent. C’est pourquoi il est important de parler aux conducteurs d’une posture neutre, et des façons dont ils peuvent entraîner leur corps (et leur cerveau) à la maintenir.
Une bonne posture neutre signifie que les oreilles, les épaules et les hanches sont alignées, les abdominaux sont légèrement contractés, et les bras restent près du corps, reposant sur des appuie-coudes lorsqu’on est assis. Cette posture protège les articulations, soulage la tension, et le corps peut fonctionner de façon harmonieuse.
Conseil à partager avec les conducteurs et conductrices : Faites une vérification éclair de votre posture aux feux rouges ou durant des pauses. Demandez-vous : Mes oreilles, mes épaules et mes hanches sont-elles alignées? Mes abdominaux sont-ils activés? Mes bras sont-ils détendus et à mes côtés?
No 2 Encourager des pauses d’étirements, même en position assise
Le corps humain n’est pas conçu pour s’asseoir pendant de longues périodes. La circulation sanguine ralentit, les disques de l’épine dorsale se compressent, et les muscles se fatiguent à force de rester dans la même position. Au fil du temps, cette combinaison peut entraîner des maux de dos, de la raideur et une mobilité réduite, surtout pour les routiers qui enregistrent des journées de 14 heures.
Mais même de petits mouvements sur le siège peuvent aider. Encouragez les conducteurs à traiter les feux rouges et les files aux postes de pesée comme des mini-pauses d’étirements. Changer de position et activer différents groupes musculaires aide à la circulation sanguine, relâche la tension dans les articulations et aide à contrer la pression qui s’accumule dans la colonne vertébrale en position assise.
Conseil à partager avec les conducteurs et conductrices : À un feu rouge, prenez un moment pour vous dégourdir : déplacez votre poids sur votre siège, étirez vos jambes, haussez vos épaules et faites des rotations de poignets. Cela peut paraître insignifiant, mais votre corps le remarquera.
No 3 Se reposer après la route pour contrer les vibrations
Les vibrations globales du corps (VGC) font partie du travail de tous les jours, mais elles ne sont pas qu’embêtantes. Au fil du temps, l’exposition aux vibrations de la route et du moteur peut avoir un impact sur la posture d’un conducteur ou d’une conductrice, sa conscience musculaire et sa coordination. Dans certains cas, cela peut aussi engourdir les sensations dans le bas du dos, les épaules et la nuque.
Lorsque les chauffeurs passent directement de l’habitacle au travail physique, comme ajuster de l’équipement ou tourner la manivelle de la béquille, ils risquent de se blesser, surtout s’ils ne sentent ou ne contrôlent pas entièrement leurs mouvements. C’est pourquoi il est important de prévoir une courte période pour récupérer après de longues heures au volant.
Conseil à partager avec les conducteurs et conductrices : Après une longue route, prenez un moment avant d’effectuer des tâches physiques. Levez-vous, marchez autour de votre véhicule, étirez-vous gentiment, et faites des rotations d’épaules. C’est comme si vous remettiez votre corps en marche et le réchauffiez avant de soulever des articles lourds.
No 4 Insister sur la bonne technique pour les tâches physiques
La plupart des camionneurs et camionneuses savent qu’une bonne posture est importante dans leur siège, mais qu’en est-il des activités à l’extérieur de l’habitacle? Un grand nombre de blessures se produisent non pas d’une seule grosse maladresse, mais en raison de petites habitudes répétées d’une mauvaise manière : se tordre, se pencher avec le dos, ou tirer vigoureusement de l’équipement sans soutien.
C’est pourquoi il faut parler aux chauffeurs et aux chauffeuses de la coordination corporelle durant les tâches quotidiennes, comme ajuster la béquille, monter dans la remorque ou vérifier la sellette d’attelage. Quelques rappels sur les bonnes techniques aideront à réduire considérablement le nombre d’accidents de travail.
Conseil à partager avec les conducteurs et conductrices : Rappelez-vous des règles générales d’une bonne technique et mettez-les en œuvre :
- Assumez une position stable, avec vos pieds à la largeur des épaules pour garder l’équilibre, et fléchissez légèrement les genoux.
- Gardez votre dos en position neutre, le plus possible.
- Pliez les genoux, pas votre taille.
- Soutenez-vous d’une main pour une stabilité accrue lorsque vous tournez une manivelle, vérifiez des pièces ou soulevez des articles.
No 5 Favoriser les bons outils pour une tâche
À l’extérieur de l’habitacle, les tâches quotidiennes, comme vérifier la sellette d’attelage, soulever des bâches ou monter sur le camion durant les rondes de sécurité, peuvent créer beaucoup de tension dans le corps si elles sont effectuées sans soutien. La bonne nouvelle? Il existe de simples outils qui réduisent les efforts et rendent les tâches ingrates plus sécuritaires.
Qu’on parle d’un extracteur de goupille, d’un marchepied de pneu, ou d’une butée coulissante d’essieu tandem, se servir de la bonne pièce d’équipement aide les conducteurs à maintenir une meilleure posture, à éviter les mouvements maladroits, et à réduire le stress physique sur les articulations et les muscles. La plupart de ces outils sont très abordables, et en vente aux relais routiers ou en ligne; ils valent leur pesant d’or, car ils aident à prévenir des blessures coûteuses.
Conseil à partager avec les conducteurs et conductrices : Manipulez un extracteur de goupille avec les deux mains et une bonne position des pieds lorsque vous relâchez la sellette d’attelage. Cela réduit la tension dans les épaules et le dos. Lorsque vous faites glisser les tandems de la remorque, une butée coulissante peut vous faire gagner du temps et minimiser le nombre de fois que vous devez monter et descendre de l’habitacle.
Ces cinq conseils ne sont qu’un point de départ. Il y en a beaucoup plus à apprendre pour prévenir les blessures au travail, tant dans l’habitacle que sur la terre ferme. Pour en découvrir davantage sur les habitudes, les techniques et les outils qui favorisent une santé et une sécurité à long terme, encouragez vos conducteurs à suivre le cours Ergonomie pour les conducteurs de CarriersEdge, qui sera bientôt offert en français. Vous ne faites pas partie de la clientèle de CarriersEdge? Faites un essai gratuit ici.
C’est un moyen simple d’aider les conducteurs à rester à l’aise, à réduire leur risque de blessure et à continuer de faire le travail qu’ils aiment, sans douleur.